Depuis le 13 septembre dernier, date à laquelle le chef du DRS, le général Toufik, a été mis à la retraite par Abdelaziz Bouteflika, les pleureuses peuplent les colonnes de la presse algérienne. Elles multiplient les tribunes visant à ériger le général Toufik -“Si Toufik” pour les”intimes”- en héros national, voire en “légende” vivante. Selon eux, l’homme aurait sauvé l’Algérie. Sans lui, nous aurions sombré dans le fondamentalisme et l’islamisme radical, le terrorisme, la corruption massive et que sais-je encore ! Ces pleureuses recourent au dithyrambe pour dresser les portraits les plus élogieux de homme qui a dirigé le très redouté DRS durant… 25 ans. Que s’est-il donc passé durant ce quart de siècle dans ? Une guerre civile, des milliers de morts, des milliers de disparus, un nombre incalculable de personnes torturées, enlevées, emprisonnées, etc. Après la guerre des années 90, le général Toufik, le chef de l’appareil sécuritaire le plus puissant du pays est demeuré en place. Les scandales Khalifa, BCIA BANK, Sonatrach 1 et 2, autoroute Est-Ouest et tant d’autres, ont eu lieu à son ère, sous sa responsabilité, puisque le DRS monopolisait le pouvoir d’investigation sur ce type d’affaires. C’est le DRS qui devait enquêter sur les cadres de l’Etat avant leur nomination dans les daïras, les wilayas, les ministères, la Présidence ou même les APC. Qu’a-t-il fait pour empêcher toutes cette dilapidation des finances publiques ? Concernant la lutte anti-terroriste, les pleureuses qui couvrent d’éloges le général Toufik ne se posent aucune question pertinente. Et pourtant, si le DRS avait sauvé notre pays, comment se fait-il que des groupes terroristes continuent à prospérer à ce jour ? Pourquoi avons-nous subi une terrible attaque terroriste à Tiguentourine ?